L’article 8 de la directive européenne 2012/27/UE relative à l’efficacité énergétique a rendu obligatoire la réalisation d’un audit énergie en industrie pour certaines catégories d'entreprises. Cet état des lieux complet de l'entreprise vise à réduire sa consommation d'énergie en augmentant sa performance énergétique, à améliorer son empreinte environnementale, le confort de ses salariés... tout en se mettant en conformité avec la loi. On vous en dit plus...
Pourquoi mettre en place un audit énergie industrie ?
Il convient en premier lieu de définir ce qu’est exactement un audit énergétique industriel. Des spécialistes en transition énergétique comme opera-energie.com pourront vous en dire plus. En résumé, s’agit de l'étude approfondie d’une structure industrielle, d'une méthodologie, destinée à identifier des solutions et actions à mener pour optimiser les économies d’énergie potentielles. Ce socle ainsi constitué va ensuite faciliter la mise en œuvre d'une stratégie de performance énergétique. En fonction du secteur d’activité les économies pourront ainsi réduire jusqu’à 30 % la facture énergétique. La règlementation prévoit que l’audit énergétique, à renouveler tous les 4 ans, soit établi conformément à la méthode imposée par les normes européennes EN16247. Le champ d’action de l'audit doit prendre en compte l’équivalent de 80% des factures énergétiques de l'entreprise. Cette obligation implique parfois d’auditer plusieurs sites d’une même entreprise pour atteindre cette proportion. À noter : dans certains cas, l'audit peut ne concerner qu'un service ou secteur en particulier comme par exemple une chaîne de production.
Un enjeu économique et environnemental
L’audit industriel joue tout d’abord un rôle clé en termes d’économies d’énergie car la facture énergétique impacte considérablement sur les coûts de production. Les conséquences financières liées au coût énergétique varient selon le secteur d’activité pouvant aller jusqu’à représenter la principale source de dépenses d’un site. De même, certaines industries sont plus énergivores que d’autres. À ce titre sont notamment en tête l’industrie du papier et du carton, le secteur agro-alimentaire, le secteur du plastique, du caoutchouc, les industries métallurgiques, les industries chimiques… En parallèle, les entreprises concernées peuvent aussi, grâce à l'audit énergie industrie, réduire leur impact environnemental. Le dispositif va s'attacher aux matières premières utilisées dans les process de fabrication. L’audit propose un bilan qui porte sur :- La nature, l’origine et la quantité consommée de matières premières dans les process industriels
- L’état des pertes
- Le coût complet de traitement des déchets
Quelles entreprises sont concernées ?
Depuis le 5 décembre 2015, la règlementation impose seulement à certaines entreprises industrielles de procéder tous les 4 ans à un audit énergétique de leurs installations. L’obligation de réaliser un audit énergie concerne les structures industrielles :- De plus de 250 salariés
- Réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 50 millions d’euros
- Présentant un bilan actif supérieur à 43 millions d’euros sur les deux derniers exercices.
Comment se déroule un audit énergétique industriel ?
Le process d’un audit énergie en industrie se déroule en plusieurs étapes et phases de réalisation qui visent à :- Répertorier, cartographier et analyser l’ensemble des consommations d’énergie (gaz, électricité, etc.) de tout ou partie du site industriel.
- Mettre en lumière les postes et les pratiques les plus énergivores pour identifier de manière précise les problèmes pouvant être corrigés.
- Établir des indicateurs de suivi de la performance énergétique
- Proposer des solutions en les hiérarchisant. Ce classement tient compte du degré d’efficacité des pistes proposées, des usages des bâtiments concernés ainsi que des priorités d’investissement (dysfonctionnement, vieillissement, rentabilité, etc.).
- Chiffrer les investissements nécessaire à la mise en place des solutions préconisées.
- Identifier les aides financières possibles et disponibles pour chacune des solutions proposées. Cela peut notamment concerner le dispositif CEE (Certificats d’Économie d’Énergie), les aides de l’ADEME, les aides fiscales à la transition énergétique des entreprises …
- Calculer les économies découlant de la mise en place des actions.
- Une réunion de lancement et de collecte documentaire.
- Une visite technique sur site pour réaliser un état des lieux et recueillir des données de consommation.
- La phase d’analyse et de traitement des données recueillies qui vont permettre d’élaborer le bilan énergétique.
- L’instauration d’un plan d’action d’économies d’énergie assorti de préconisations via la rédaction d'un cahier des charges.
- La restitution du résultat à l’entreprise.